Chemin et méthode.

 

La Relève s’inspire de la quadripartition que décrit l’Ecole de vie. Elle propose des ateliers et des retraites qui s’inscrivent dans les quatre domaines (que sont la fécondité, la force, l’inspiration et la souveraineté), tout en rappelant qu’il s’agit avant tout d’une dynamique fractale – c’est-à-dire de veiller à ce que dans chaque domaine on puisse être attentif à la vie, que l’on puisse s’impliquer et (se)travailler, que l’on puisse être à l’écoute des voix qui viennent d’ailleurs (inconscient, muses, Esprit) et que l’on puisse s’engager en liberté.

 

Par son accompagnement, ses ateliers et ses retraites elle propose une réelle praxis, une ascèse : prendre soin de soi, des autres et du monde. Mais pour ce faire, il ne peut suffire de prendre soin il faut encore creuser un espace intérieur pour accueillir cette source qui source en nous, témoigner de notre vérité intérieure en rendant vrai dans la vie quotidienne ce en quoi ou Celui en qui on place sa confiance, et enfin, prendre le temps de célébrer la Vie et/ou de louer le Père. 

 

La Relève organise divers ateliers :

 

- des ateliers psychocorporels (massage, phytothérapie, naturopathie, musicothérapie, aromathérapie, médecine amazonienne, médecine traditionnelle, shiatsu, viniyoga, …).  

 

- des ateliers de travail (jardin, potager, plantes médicinales, cuisine, couture, travail du bois, rencontre, …).

 

- des ateliers d’écoute (méditation, prière, travail sur le rêve, travail de visualisation, respiration, retraite dans le silence, diète, …).

 

- des ateliers réflexifs (lectio, analyse de textes, groupes de lecture, conférences, cours théoriques, table de débat, vision de films, travail sur les symboles et les archétypes, …).

 

- des temps de louange (liturgie, oraison, contemplation, travail sur les icônes, arts, …). Les temps de louange, d’oraison et de prières sont principalement organisés par le Monastère St Remacle – ils correspondent aux moments des offices et aux temps liturgiques.  

 

- des moments d’échange qui traversent tous ces ateliers.

 

Elle propose également un accompagnement personnalisé (travail de discernement, entretien verbal et soin psychocorporel).

 

Elle organise des retraites qui prennent appui sur ces ateliers.

 

Les retraites et les ateliers sont animés par une ou des personnes qui ont les compétences et la légitimité pour le faire. Les entretiens et les soins proposés sont également dispensés par des personnes qui en ont les compétences et la légitimé. Ces personnes peuvent faire partie de l’équipe de la Relève ou en être des partenaires.

 

Les outils qu’elle utilise (elle et ses partenaires) sont variés. Comme tout outil, ils peuvent être utilisés à des fins perverses. Ils peuvent servir à enfermer une personne dans une objectivation d’elle-même. Mais comme tout outil, ils peuvent être utilisés pour inviter une personne à avancer sur son chemin d’individuation et de subjectivation. La Relève et ses partenaires s’engagent à utiliser leurs outils en vue d’un travail de subjectivation. Nonobstant, la personne qui vient engage, elle aussi, sa responsabilité : c’est elle qui, in fine, choisit de s’enfermer ou de se mettre en route. Prenons par exemple le travail sur les symboles et les archétypes : un symbole, un archétype, qui s’exprime par une carte du tarot, par un signe astrologique, par un personnage d’un conte ou d’un dessin animé, ou encore par une figure anthropologique, peut enfermer une personne dans une détermination (tout est joué), mais il peut à l’inverse donner à penser (comment se situer face à cela ?). Il en va ainsi pour tout outil, qu’il s’agisse d’un test de rorschach, des figures de l’analyse transactionnelle, du triangle dramatique de karpman, de la pyramide de Maslow, d’un ennéagramme, d’une grille d’analyse d’un bilan de compétence, de la confirmation d’un gène ou d’un diagnostic médical (comme le montre Ehrenberg dans son livre La fatigue d’être soi). Prenons un second exemple, le yoga et la méditation peuvent être utilisés pour se libérer du poids des charges professionnelles, mais ils peuvent être mis au service d’une entreprise qui s’en sert pour exploiter encore plus ses travailleurs (dans le pari qu’il seront encore plus productifs après une pause).

 

 

Dans son attention à la nature, la Relève s’inspire du Laudato si du Pape François. Il ne s’agit donc ni d’idolâtrer la vie, la nature et les animaux ni de rabaisser l’être humain à son animalité, voire de le déprécier en le voyant comme un être parasite qui détruirait la terre-mère, Gaïa. La Relève s’oppose à toute approche utilitariste qui fait du monde et des vivants des ressources à exploiter. Tout au contraire, en s’appuyant sur l’anthropologie biblique qui relie la création et l’incarnation, elle défend l’idée d’inter-indépendance des vivants et renvoie les êtres humains à leurs responsabilités. Elle propose de se mettre à l’écoute du monde pour y entendre le souffle qui l’anime, sentir la vie qui y circule et y voir la trace de l’invisible, du Père. Pour le dire en d’autres mots, il ne s’agit pas de vénérer l’esprit du chêne ou de l’ortie, mais de voir dans le chêne et dans l’ortie, le signe de Dieu, la présence du Père. Comme le dit st Jean Damascène, ce n’est pas la matière qui est célébrée, mais le créateur qui l’a créée. C’est en se souvenant que la marque du Père est en tout vivant que nous pouvons assumer notre responsabilité vis-à-vis des vivants et veiller à ne jamais les réduire en simples ressources.